Expérience et données probantes relatives à la transmission et la propagation de la COVID‑19 entre les juridictions suite à des changements dans les contrôles aux frontières
Question: quelles sont les preuves et l’expérience émergentes des différentes juridictions relatives à la mise en œuvre de changements dans les contrôles frontaliers en vue de réduire le risque de transmission et de propagation ? Pour tous les points d’entrée (aérien, terrestre, maritime), quelles approches ont été adoptées pour modifier les contrôles frontaliers et quelles considérations ont motivé ces approches ?
Résumé exécutif
La propagation mondiale de la COVID‑19 et de ses variants préoccupants a conduit de nombreux pays à mettre en place des contrôles aux frontières. Cette note d’enjeux explore les impacts intentionnels et non intentionnels des mesures de contrôle aux frontières, notamment la propagation de la maladie, les temps d’attente à la frontière et la fréquence des voyages, ainsi que les considérations relatives à la mise en œuvre de ces mesures. Elle s’appuie sur le rapport Stratégies prioritaires pour optimiser les tests et la quarantaine aux frontières du Canada, en se concentrant sur les données probantes tirées du « monde réel » liées aux mesures de contrôle frontalier et aux mesures utilisées dans d’autres pays. Nous avons établi des références croisées entre les articles compris dans cette note d’enjeux et la liste de références comprise dans le rapport susmentionné afin de trouver des informations pertinentes et d’éviter la duplication des efforts.
La plupart des articles que nous avons trouvés ne faisaient pas de distinction entre le type de point d’entrée (air, terre, mer). Les contrôles aux frontières impliquaient généralement des tests (PCR et antigène) avant et/ou après le voyage, avec une mise en quarantaine requise dans certains cas, mais pas dans tous les cas. De nombreux pays ont établi des listes de pays sûrs et moins sûrs en fonction de la situation épidémiologique prévalant dans ces pays.
Considérations pour la politique
- La politique frontalière devrait tenir compte de la situation épidémiologique prévalant dans le pays d’origine, de la situation épidémiologique prévalant au Canada, de l’état de vaccination ou d’infection antérieure, du type de test (PCR et antigène) et d’une augmentation probable du nombre de passagers au fil du temps.
- Les tests et la quarantaine peuvent ne pas offrir de protection complète pour limiter la propagation de la COVID‑19 à l’extérieur des frontières, étant donné que nos méthodes de test peuvent ne pas identifier tous les cas positifs et qu’il est en outre difficile d’assurer le maintien de la quarantaine (à moins qu’elle ne soit mise en œuvre en adoptant une approche supervisée et appliquée).
- Les directives du Centre for Disease Control and Prevention sur l’élaboration d’un cadre pour l’évaluation et la gestion du niveau de risque individuel d’exposition à la COVID‑19 dans les populations mobiles peuvent être adaptées au contexte canadien. Ce cadre fournit une gamme d’approches restrictives visant à évaluer le risque au niveau individuel d’exposition à la COVID‑19 des populations mobiles à l’intérieur et à l’extérieur des frontières.
Les facteurs suivants limitent la portée des conclusions formulées dans cette note d’enjeux :
- La stratégie de recherche s’est principalement concentrée sur les variations du terme « frontière ». La documentation que nous avons identifiée était principalement liée aux voyages aériens. Par conséquent, de futures analyses devraient intégrer des recherches ciblées sur les ports terrestres et maritimes afin d’identifier davantage d’informations.
- Nous avons peut-être manqué des informations pertinentes, car nous disposions d’un délai rapide (1 semaine) pour effectuer la recherche et rédiger ce rapport.
- Bien que nous n’ayons pas trouvé d’informations concernant l’impact des contrôles frontaliers sur les temps d’attente à la frontière, ceci peut être attribué à la situation actuelle de limitation des déplacements.