Soutiens et interventions utilisés dans les pays de l’OCDE pour intégrer les aidants non rémunérés dans les établissements de soins de longue durée et les personnes vieillissant sur place
Question
- Comment d’autres pays, dont le contexte ressemble à celui du Canada, ont-ils intégré les aidants naturels essentiels non rémunérés dans (1) les soins résidentiels de longue durée et (2) les soins aux personnes qui « vieillissent sur place » ?
- Quels sont les principaux enseignements à en tirer pour le Canada et comment ces pratiques peuvent-elles être appliquées au Canada ?
Résumé exécutif
À mesure que le nombre de personnes âgées augmente au Canada, il est nécessaire d’améliorer le soutien et la reconnaissance offerts aux aidants non rémunérés ainsi que leur engagement, compte tenu de leur rôle et de leur contribution en tant que partenaires dans la prestation des soins. Cela impliquera des changements potentiels au sein du secteur des soins de longue durée (SLD) concernant la pratique des professionnels de la santé, et aura des répercussions sur la politique gouvernementale. Cela nécessitera des changements de politique dans le secteur des soins non rémunérés et formels, et dans le secteur plus large de la santé et des soins sociaux.
La documentation sur l’intégration des aidants non rémunérés se concentre sur les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. Par contre, il y a peu de documentation sur les aidants non rémunérés qui fournissent des soins dans la communauté ou auprès de ceux qui « vieillissent sur place ». Or, au Canada, la majorité des personnes âgées et la majorité des aidants non rémunérés participent à la prestation des soins dans la communauté et chez ceux « vieillissant sur place ». Dans la présente Note d’enjeux, nous examinons les données disponibles sur l’intégration des aidants dans les établissements de soins de longue durée (ÉSLD). En général, la recherche sur les aidants dans les ÉSLD en phase post-aiguë est en retard par rapport à la recherche sur les aidants dans les établissements de soins aigus, probablement parce que la nécessité de faire sortir les patients de l’hôpital entraîne un transfert nécessaire des soins des aidants professionnels aux aidants informels ou non rémunérés du patient. Il y a beaucoup à apprendre de la recherche sur la prestation de soins dans les établissements de soins aigus, avec quelques différences majeures, notamment la durée plus longue du séjour et la nécessité de planifier la fin de vie des résidents des ÉSLD.
Cette Note d’enjeux présente des exemples dans de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui proposent des interventions visant à soutenir l’intégration des aidants non rémunérés, notamment aux États-Unis, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, aux Pays-Bas, en Irlande, en Finlande, en Hongrie, en Australie, en Autriche et au Canada. La majorité de ces initiatives impliquent des soutiens financiers, des soins de répit, de l’éducation/de la formation, et des soutiens spécifiques à la COVID‑19 (accès aux équipements de protection individuelle (ÉPI), vaccination priorisée, et tests). Les interventions se répartissent principalement en deux catégories : celles qui contribuent à reconnaître les aidants non rémunérés comme des aidants essentiels et celles qui soutiennent les partenariats entre aidants et personnel.