Le mentorat des infirmières en début, en milieu et en fin de carrière, comme mesure de rétention : Examen rapide des données probantes
Question
- De quelles données probantes disposons-nous quant à l’efficacité des programmes de mentorat des infirmières pour réduire le taux de rotation et augmenter le taux de rétention des infirmières en début, en milieu et en fin de carrière, et quelles sont les caractéristiques efficaces et inefficaces de ces programmes ?
Résumé exécutif
Le taux de rotation des infirmières travaillant dans des établissements de soins aigus au Canada est élevé et continue d’avoir des conséquences importantes pour la profession d’infirmière et le système de soins de santé. Une enquête menée aux États-Unis en 2022 a révélé que 71 % des infirmières hospitalières ayant plus de 15 ans d’expérience envisageaient de quitter prochainement le milieu hospitalier.
Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par d’autres études sur l’intention de départ des infirmières, qui indiquent par exemple qu’au Canada, 59 % des infirmières en début de carrière, 56 % des infirmières en milieu de carrière et 20 % des infirmières en fin de carrière envisagent de quitter leur poste actuel au cours de l’année à venir. En outre, 19 % des infirmières interrogées dans le cadre de cette dernière étude envisageaient de quitter complètement la profession.
Plus récemment, la pandémie de COVID‑19 a eu un impact significatif sur le personnel infirmier et a exacerbé les problèmes de rétention. Ce problème permanent nécessite l’examen de différentes mesures de maintien en poste du personnel infirmier, y compris des programmes de mentorat pour les infirmières en début, en milieu et en fin de carrière. Cette Note d’enjeux présente un examen rapide des données probantes publiées disponibles sur la question de savoir si les programmes de mentorat sont des stratégies efficaces pour le maintien en poste des infirmières à différents stades de leur carrière.