Santé mentale et accessibilité aux services en milieu universitaire : la diversité constitue-t-elle une barrière ?
La pandemie de COVID‑19 a eu des effets importants sur la sante mentale des canadiens. Les resultats preliminaires d’une precedente etude menee par notre equipe montrent une degradation significative de la sante mentale des etudiant·e·s et employe·e·s universitaires. Ceci est particulierement vrai pour les personnes des cinq groupes designes (femmes, minorites visibles, personnes en situation de handicap, autochtones, LGBTQIAP2S+) en milieu universitaire. Qu’est-ce qui explique cet etat de sante mentale particulierement deteriore pour les personnes de ces groupes cibles? L’acces ou le non acces aux services, pour des motifs lies au genre, a la culture, a la langue, aux incapacites, aux revenus et aux connaissances des services disponibles, serait-il en cause dans cette aggravation? Cette etude s’interesse a la sante mentale des etudiant·e·s et des employe·e·s du reseau des Universites du Quebec en contexte de pandemie et vise l’atteinte progressive de 4 objectifs generaux: 1) Identifier les repercussions de la COVID‑19 sur la sante mentale des personnes qui s’identifient a l’un ou plusieurs des cinq groupes designes; 2) Repertorier les principaux services de sante mentale disponibles en milieu universitaire afin de repondre aux besoins de ces personnes ; 3) Determiner les facteurs qui facilitent ou entravent leur acces a ces services ; 4) Prioriser les meilleurs services de soutien a mettre en place afin de soutenir leur sante mentale. Afin d’atteindre ces objectifs, une recherche-action prenant la forme d’un laboratoire-vivant est proposee. Les connaissances issues des travaux prendront la forme d’outils pratiques utilisables par les milieux partenaires, de meme que d’un plan d’action pour favoriser la sante mentale des personnes s’identifiant a l’un ou l’autre des cinq groupes designes en milieu universitaire.