Évaluation de l’influence des cycles de lavage sur l’efficacité de filtration des masques barrières réutilisables fabriqués dans le contexte de la pandémie de la COVID-19
La pandémie de la COVID‑19 impose à chacun de nous de nouvelles habitudes et en particulier celle de porter un masque de protection ou un couvre-visage dans les lieux publiques. Cela nous met en face de plusieurs défis. Tout d’abord, s’assurer d’un approvisionnement en masques important et continu pendant une longue période. Ensuite, l’utilisation en très grand nombre de masques jetables pose de nombreuses questions quant à leur traitement en tant que déchets possiblement contaminés. Enfin, ce type de masque aura un impact très négatif sur l’environnement en mettant 450 ans à se décomposer. Une solution proposée est l’utilisation de masques réutilisables. Cependant, peu d’informations sont disponibles sur l’évolution de leur efficacité de filtration après plusieurs cycles de nettoyage conventionnel.
Ce projet de recherche a donc pour but de déterminer les matériaux (membranes ou textiles) les plus robustes et les plus efficaces pour concevoir des masques de protection réutilisables même après plusieurs cycles de décontamination par nettoyage conventionnel. Les travaux sont scindés en deux parties : 1) Mesurer les modifications structurelles des matériaux en fonction du nombre et du type de cycles de nettoyage et 2) Mesurer l’évolution de l’efficacité de filtration contre des particules aérolisées.
D’un point de vue scientifique, ce projet va permettre de repenser la conception des masques de protection en apportant de nombreuses réponses quant à l’évolution de leur intégrité après avoir été soumis à plusieurs cycles de nettoyage conventionnel. Les avantages sociaux et les retombées économiques au niveau du Canada sont indéniables puisque les masques de protection réutilisables seront fabriqués au Canada et qu’ils seront à disposition des canadiens et fournis avec des instructions d’entretien afin d’assurer au mieux leur efficacité et leur longévité. Cette démarche vise aussi à impacter le moins possible l’environnement et à limiter les coûts induits par l’achat de masques jetables en nombre important.
