Conjugaison de molécules antivirales à la surface des matériaux: une solution pour limiter la transmission de la COVID-19
L’objectif du partenariat est d’adjoindre les expertises du Professeur Gaétan Laroche dans le domaine de l’ingénierie de surface à celles de la firme AVMOR, qui propose des solutions de nettoyage sécuritaires pour la désinfection de points de contact critiques au sein d’entreprises pour lesquelles la salubrité s’avère de toute première importance (restaurants, épiceries, services de traiteurs, etc.). Les expertises combinées du laboratoire universitaire et du partenaire industriel seront mises à profit pour développer des surfaces de matériaux résistantes aux infections virales (telle la COVID-19) et bactériennes de manière permanente.
Il est paradoxal de constater qu’un organisme non vivant aussi simple que la COVID‑19 ait causé un tort aussi considérable à l’échelle mondiale tant sur les plans économiques que des pertes de vies humaines. Pourtant, d’un point de vue physicochimique, la structure de ce virus est relativement simple, étant constituée d’une vésicule lipidique traversée par des protéines transmembranaires. Cette affirmation est d’autant plus vérifiée que les autorités sanitaires canadiennes recommandent de se laver fréquemment les mains au savon pour éliminer le virus. La stratégie qui sera adoptée dans le cadre de ce projet de recherche visera donc à reproduire le mécanisme d’action des molécules de savon, mais à l’échelle de la surface des matériaux, en conjuguant de manière covalente (permanente) des molécules amphiphiles à la surface de matériaux polymères et métalliques. La membrane des virus (dont la structure s’apparente à celle de la COVID-19) entrant en contact avec de telles surfaces sera donc détruite, conduisant ainsi à l’inactivation du virus.